Le nerf du couple
Contexte
Il faut réaliser que, dans le couple qui sort de l’église ou de la mairie après le mariage, les partenaires se tiennent « bras dessus – bras dessous », c’est-à-dire que l’avant-bras de la femme appuie sur l’avant-bras gauche du mari, plus précisément sur la « zone du couple ». Sur le plan anatomique, cette zone cutanée est innervée par la branche sensitive du nerf musculo-cutané qui innerve également le biceps (qui sert notamment à plier l’avant-bras pour « se donner le bras »). Le nerf du couple se compose d’une branche motrice pour « accrocher » les membres supérieurs des partenaires, et d’une branche sensitive pour évaluer le contact de couple donné et/ou reçu.
Le nerf du couple est le nerf musculo-cutané ou cutané latéral de l’avant-bras. Les zones sensitives du Nerf musculo-cutané Droit sont indiquées sur la figure ci-dessous, (zones antérieure et postérieure).
Territoire d’innervation du nerf musculo-cutané
Zone de contact du couple
methodologie
La pathologie du nerf musculo-cutané est essentiellement traumatique, rarement de nature compressive ou inflammatoire. Elle se manifeste par des troubles sensitifs isolés au bord externe de l’avant-bras (douleurs, anesthésie, paresthésies) lorsque l’atteinte est basse (coude). L’atteinte du tronc commun donne en plus un déficit moteur de la flexion de l’avant-bras sur le bras.
Pour déterminer le sens symbolique d’un territoire nerveux, c’est empiriquement, au cas par cas, qu’on écoute les histoires psychoaffectives qui ont précédé le traumatisme du nerf ou son inflammation. C’est bien dans 100% des cas que l’on retrouve une histoire de projet (nerf) de contact de couple (zone cutanée) avant l’apparition des symptômes. D’où le nom de nerf du couple adopté au Cridomh.
Exemples
Coup de couteau
L’inconscient des amoureux peut s’exprimer dans une banale dispute au domicile conjugal. Notre inconscient a une connaissance véritablement prodigieuse de notre propre anatomie et de celle de l’autre jusque dans les détails microscopiques. Il sait s’en servir chaque fois qu’une compensation symbolique « chirurgicale » ou accidentelle d’un désaccord se fait nécessaire par un traumatisme.
L’histoire de ce couple est simple. Jacqueline a eu une geste involontaire malheureux au moment de débarrasser la table après le dîner alors qu’elle tenait un couteau pointu. C’est Yves qui a écopé de ce coup de couteau sous le pli du coude gauche. Depuis, il a la zone « du couple » anesthésiée (la branche sensitive du nerf est sectionnée). Yves a sans doute eu un projet pour son couple qui n’était pas du goût de Jacqueline. Il valait mieux compenser ce désaccord (« couper court ») et anesthésier (se rendre insensible au projet de contact conflictuel et trop superficiel)
Yves et Jacqueline recevaient chez eux, un couple d’amis. À la fin de la soirée, cet ami caressait le sein de sa femme. Yves a proposé sans ménagement d’en faire autant avec Jacqueline. Vous connaissez la suite fabuleuse. Un couteau qui pénètre pour dire un désaccord définitif (section – rupture) avec le projet précis (nerf coupé) de contact (peau) superficiel (pénétration du couteau) proposé (côté gauche) par son mari, projet auquel il devient insensible.
Désir de mariage précoce
Un adolescent de 16 ans peut avoir une névralgie du nerf musculo-cutané de l’avant-bras droit, même si c’est extrêmement rare chez un adolescent. Un projet de contact de couple à cet âge, est-ce possible ? Faut-il en parler devant la maman qui accompagne son fils en entretien ? Et oui ! À 15 ans, Sandra était d’accord pour se marier avec lui. Ils en avaient parlé à leurs familles et copains. Un an plus tard quand il lui a redemandé, elle a simplement répondu : « T’es pas fou, non ». Depuis, la douleur compense en simulant un contact du couple reçu (droit) si fort qu’il en est douloureux.
accident de quad
Le Quad tout neuf allait être essayé par la famille. Le papa est parti le premier dans un chemin de campagne mais au bout d’une demi-heure, il n’était toujours pas revenu. A l’hôpital, le bilan était relativement sévère mais il n’y avait pas d’inquiétudes à avoir sur le plan vital. Les radiographies montraient une fracture des os de l’avant-bras droit et une double fracture de la clavicule gauche. Sur le plan neurologique, en plus d’une paralysie du deltoïde gauche, le muscle de l’épaule, on notait une paralysie du biceps gauche, une anesthésie de l’avant-bras gauche dans le territoire du nerf du couple. Il y avait également une entaille profonde à la base de l’annulaire gauche faite par l’alliance, et un hématome volumineux en avant du muscle pectoral gauche.
Chaque blessure a un sens précis par rapport à la déception de l’accidenté ! Cet homme vient d’apprendre que l’acheteur de son café – tabac ne l’achète plus (conflit déclenchant). Adieu, la plus-value sur cette affaire qu’il a démarrée (épaule) et faite grandir, ce qui faisait sa fierté (clavicule gauche). Adieu la sécurité que cet acheteur lui donnait (avant-bras droit), et la possibilité pour sa femme de rester à la maison avec les enfants (séparation paume – base annulaire gauche, plus projet de nouveau contact de couple, plus hématome pectoral – liens du sang devant la 3° côte de la mère). A cause du refus final de l’acheteur, cet homme est obligé de garder (biceps gauche) et de veiller à la bonne marche de son commerce (deltoïde gauche).
Quel est le conflit programmant de cet accident ? Cet homme a été abandonné par sa mère à quelques semaines, élevé par son père seul. D’où l’importance, pour lui, de faire le projet de laisser sa femme à la maison auprès des enfants.
Maintenant, si nous appliquons les symptômes au père du blessé (transgénérationnel), on va s’apercevoir qu’il peut vivre sans femme : la paralysie du bras gauche l’empêche de prendre le bras d’une femme à sa gauche (le côté conventionnel), que la fracture de l’avant-bras droit l’empêche de signer un engagement envers sa femme, que l’anesthésie le rend insensible au problème de couple … mais comme toujours c’est à posteriori, pour la génération précédant le drame.
Accident de disqueuse
Coup de disqueuse sur l’avant bras gauche. Voilà pour le lecteur le mot à maux: l’accident, c’est le désaccord non exprimé ou tout au moins non accueilli. La plaie de l’avant-bras gauche dans le territoire du couple qu’il forme, signifie symboliquement qu’il a une relation de couple dans le contact (la peau), le projet (le nerf), la réalisation (le muscle), et la structure (aponévrose et tendon) qui sont plus profonds que ce qui est perçu. Côté couple, Saïd est amoureux de Virginie. Ses 5 doigts sont repliés pour compenser une extension dans la réalité (une intervention gênante): Le pouce, sans doute la future belle-mère et l’index, le futur beau-père qui ont parlé (auriculaire) de la relation (annulaire) amoureuse (majeur) du jeune homme de façon méprisante. Contrairement à leur dire, la relation de Saïd avec leur fille n’était pas uniquement sexuelle.
Symboliquement, les blessures viennent empêcher les (beaux) parents de parler d’une relation qui, contrairement à leur avis, est profonde. La récupération fonctionnelle fut rapide après l’explication et l’abandon de Virginie.
Malformations cutanées congénitales de la zone du couple
Les naevi
Les taches brunes (nævi et grains de beauté à la naissance) viennent compenser l’absence du père au moment de la grossesse (voir photo), Symboliquement, le père (soleil) était là, puisque les cellules à mélanine (cellules du bronzage) ont proliféré.
– Une femme présente des taches noires sur l’avant-bras gauche (dans le territoire du contact de couple) : son père est parti au début de la grossesse.
– Un homme présente un nævus pileux de plusieurs centimètres sur l’avant-bras, près du poignet G (dans le territoire du contact de couple). « Pendant la grossesse votre mère souffrait parce qu’elle n’était pas en couple avec votre père et elle a tiré un trait dessus ?» Il se met à pleurer en disant : « Vous avez raison. Ma mère ne me l’a jamais dit mais j’ai un nom normand et je sais que mon père était un arabe. »
– Une secrétaire a une aventure amoureuse avec son patron. Celui-ci refuse de reconnaitre l’enfant qui naît. – « Je le sais déjà ». – « Comment le savez-vous? ». – « Je ne suis pas voyant mais observateur. C’est votre enfant qui me l’a dit ». – « Mais », réplique-t-elle, « il n’a pas ouvert la bouche ». Je pointe alors le doigt sur le nævus de l’avant-bras droit de son fils, juste au-dessous du coude. Symboliquement, grâce à ce nævus, le père a accepté de vivre en couple avec la secrétaire et son enfant.
Sans connaissance de la symbolique, pour ces tumeurs mélaniques, les chercheurs « scientifiques » accusent le soleil alors qu’ils savent pertinemment qu’il ne s’agit que d’un simple facteur de risque et que l’enfant dans le ventre de la maman est protégé du soleil pendant la grossesse.
Un hémangiome tubéreux
Une femme vit pour la deuxième fois sa grossesse à l’étranger, dans sa belle-famille. Elle a hâte de rentrer chez ses parents pour se faire aider. C’est sa petite fille qui naît avec un hémangiome tubéreux (gonflé) juste au-dessous du coude gauche.
Symboliquement, la famille (vaisseaux et sang) est avec le couple, comme souhaité. Plus tard, revenus en France, l’angiome disparaîtra spontanément, comme dans la plupart des cas quand le contact réel qui manquait est rétabli.
Purpura
Une femme âgée de 75 ans se fait reprocher par ses enfants de vivre avec un compagnon qui profite de son argent. Ce n’est pas son avis et dès le lendemain, une tache purpurique de l’avant-bras droit vient symboliquement mettre enfants et couple en bon contact
Brûlures de la zone du « couple »
– C’est souvent en faisant la cuisine qu’une femme mise de mauvaise humeur par son conjoint vient régler le froid qui règne par une brûlure accidentelle sur le bord externe de l’avant-bras.
– un pêcheur était en mer lorsqu’il avait été prévenu par radio que sa fille de dix-huit ans était à l’hôpital. Elle venait d’être gravement brûlée. Le siège des brûlures était étendu : sur le devant de la cuisse gauche (niveau symbolique de la relation future souhaitée différente de la zone du chien plus latérale – cf. le nerf du chien), sur l’avant-bras gauche (au niveau du territoire du couple – contact souhaité), sur la face antérieure du thorax (correspondant à la zone de la vie familiale à venir) et sur la face latérale droite du cou (la communication qu’on ne me donne pas présentement).
« Votre fille était amoureuse mais lui n’était pas là lorsqu’elle a été brûlée ». Monsieur J. confirma l’histoire. Sa fille avait participé à une fête de copains pour les résultats du baccalauréat. Elle avait mis une robe légère, et elle s’était occupée de la lampe à alcool pour faire une fondue avec ses amis. Elle n’allait pas laisser ce rôle aux copains présents. Tout s’est passé très vite : la lampe renversée, l’alcool qui se répand, la robe qui s’enflamme, la venue des pompiers jusqu’à l’arrivée à l’hôpital. Mais là, elle n’a pas trouvé un soignant capable d’atténuer sa douleur en recueillant les confidences qui s’imposaient. Si cette jeune fille s’était gravement brûlée ce jour-là, dans ces zones là, c’est parce qu’elle gardait sur le cœur une séparation qui l’avait glacée. Parmi les amis présents à la fête, il n’y avait pas son ami Ludovic avec lequel elle envisageait de faire sa vie. Quelques mois auparavant, au cours d’une intervention sur l’oreille, le chirurgien avait pénétré dans le crâne, créant des lésions cérébrales fatales. Ludovic était mort.
C’est bien la chaleur de la communication avec Ludovic qui lui faisait douloureusement défaut en ce jour de fête (la face latérale droite du cou). Adieu la relation de couple souhaitée…
Mutilations
Un homme arborait une veste rouge pour sa consultation. Outre une paralysie faciale droite, il avait les cicatrices d’estafilades entrelacées sur le bord radial de son avant-bras droit qu’il avait faites avec un couteau. Symboliquement, grâce à cette mutilation, il recevait (côté droit) un contact de couple (la peau de l’avant-bras sur le bord radial) plus profond (plaies) et plus intense (entrelacement des estafilades).
Depuis longtemps, la femme de Thierry ne lui reconnaissait plus le droit accordé par le juge d’être le père de son enfant. Elle lui refusait le droit de visite. Sous le poids de la souffrance, Thierry était passé à l’acte très approprié : symboliquement sa femme lui donnait des relations intenses de couple.