Le nerf symbolique du chien

Anatomie

Le nerf symbolique du chien

Anatomie

Le Nerf symbolique du chien est le nerf latéral de la cuisse (ex- nerf fémoro-cutané).

La méralgie paresthésique était classiquement décrite comme un syndrome canalaire du nerf fémoro-cutané justifiant une infiltration de cortisone au niveau de l’arcade crurale. Le nerf (devenu nerf latéral de la cuisse) est un nerf uniquement sensitif qui naît de L2-L3 ; son territoire dessine une raquette sur la zone externe et antéro-externe de la cuisse. (cf. figure plus bas). C’est à ce niveau que le chien appuie son cou et sa tête sur la cuisse de son maître assis à table. C’est bien le problème de contact avec cet animal qui déclenche la pathologie du nerf observée en clinique. D’où le nom proposé de nerf du chien.

 

Territoire sensitif du nerf cutané latéral (ex. nerf fémoro-cutané)

Zone de contact chien-homme

methodologie

Classiquement, chez un homme entre 40 et 60 ans, apparaissent des  paresthésies à la face (inféro) – externe de la cuisse, ne dépassant pas la ligne médiane et le genou : fourmillements en raquette ou sensations de brûlure souvent insupportables, et douleurs provoquées : mouvements divers, ceinture serrée …

Pour déterminer le sens symbolique d’une zone anatomique, c’est empiriquement, au cas par cas, qu’on écoute les histoires psychoaffectives qui ont précédé l’apparition de la méralgie et on recueille le plus petit dénominateur commun à tous ces cas. C’est bien dans 100% des cas que l’on retrouve une histoire de chien dans le conflit programmant de cette atteinte nerveuse et également dans 100% des circonstances déclenchantes des symptômes sur plus d’une vingtaine de cas étudiés et guéris « immédiatement ».

– Un chien avait l’habitude de regarder son maître jouer au ping-pong le soir  dans le jardin, du haut d’un escalier. L’été suivant la mort du chien, des paresthésies de la cuisse droite apparaissent chez son maître quand il joue au ping-pong. L’année suivante, ce sont de violentes douleurs qui se manifestent en marchant sur un court trajet comportant un petit escalier évoquant celui du jardin. Il faudra attendre près de 5 ans pour que le maître retrouve le programme déclenchant de ses douleurs : c’est parce qu’il se faisait conduire sur une route qu’il fréquentait souvent, qu’il a enfin pu revoir, l’endroit où il avait écrasé un chien.

– Un jeune homme revient d’un tour monde avec un chien. Son père lui prête un studio et prend chez lui le chien qu’il a ramené de son périple. « Avec le chien ça baigne !». Pourtant, depuis quelques semaines, le papa est réveillé toutes les nuits avec un engourdissement sur la face externe de la cuisse droite. Effectivement, il vient d’apprendre que son fils a une copine et que, tous les soirs, elle vient dormir au studio avec son chien.

– Un neurologue est alerté par un confrère sur cette histoire de chien se manifestant par une méralgie. A la première patiente qui se plaint d’une douleur atroce de la cuisse gauche, il ose dire qu’elle s’est séparée de son chien. La femme s’effondre en larmes et précise qu’elle vient justement de décider de se séparer de son chien pour aller vivre en appartement.

Discussion

1/ L’atteinte du nerf correspond symboliquement au projet (nerf) de bon contact avec le chien (fémoro-cutané). Une douleur vient compenser la perte de contact (séparation). Un engourdissement vient rendre la personne insensible au drame qui s’est passé et qui l’a « beaucoup touchée ». Le symptôme est à droite quand le conflit est imposé (le chien qui se jette sous la voiture). Il est du côté gauche quand le sujet décide (de faire piquer ou de se séparer de son chien).

2/ La « zone du chien » sur la cuisse dépasse largement le territoire sensitif du nerf :

– une femme a des boutons sur la cuisse droite. « Madame, c’est une histoire de chien ! » – « Non, c’est mon chat qui m’a griffée. » – « Non, c’est une histoire de chien ! ». Elle finit par avouer qu’elle a acheté un chien de poche pour l’anniversaire de son fils et que, maintenant, le chien fait 40 kilos. Elle va pouvoir tourner la page définitivement après cet aveu.

– une femme handicapée par une sclérose en plaques se déplace en fauteuil roulant dans son intérieur. Elle prend un plat dans le four et, par distraction, le pose directement sur ses cuisses. Seule la cuisse droite est brûlée, au 3° degré. Elle pense alors que son four ne chauffe que du côté droit ! En poussant l’interrogatoire, on comprend que cette femme avait besoin d’un contact chaleureux avec son chien. En effet, son mari vient de lui proposer de se séparer de son chien car il fugue très souvent et cela va leur amener des ennuis.

– « Je ne suis pas venu chez un psychanalyste ! ». Cet homme qui se plaint de sa cuisse droite veut entendre parler de la cause de sa maladie et il n’a rien à raconter sur les chiens. Pourtant, au bout de 10 minutes : « Ma maman reculait en 4×4 pour monter sur le trottoir et … elle a roulé sur mon vieux chien ».

– Depuis six mois, un chef d’entreprise cherche un soulagement pour sa douleur sur la face externe de sa cuisse droite. Les médicaments n’agissent que brièvement. Il voit régulièrement son médecin traitant. Il a vu un neurologue, fait un électroneuromyogramme, subi une IRM, fait une prise de sang. Tout est parfait. Il n’a pas plus de chien que ses voisins. Son trottoir est propre. Il faudra aborder le sujet du chien écrasé pour qu’il s’effondre. « Oh la belle bête ». Il n’aurait jamais pensé faire de mal à un chien. Mais, il faisait nuit et l’animal s’est jeté brutalement dans son aile avant droite.

diagnostic différentiel

Les membres inférieurs sont symboliques de la relation et la cuisse, du début de la relation. 

C’est la topographie des symptômes douloureux qui permet de différencier le sens symbolique des douleurs de la cuisse : futur sur le devant, présent et éloignement sur le côté, passé en arrière. Sur la face interne, il s’agit d’un rapprochement. Ailleurs, ce sont les trajets nerveux qui parlent de projets.

– Un malade veut savoir pourquoi il a « des brûlements » sur la face interne des cuisses. Oui, ce sont des brûle-ment-s insupportables. A son père mourant, il avait promis de se rapprocher de sa mère. Il a ment-i : il est resté en froid avec sa mère. Avec ses brûlements, il n’a plus la culpabilité du mensonge : il n’est plus en froid, comme promis. L’aveu fait, les brûlements disparaissent instantanément.

Conclusion

Devant une méralgie paresthésique, nous pouvons plagier l’ange des Dialogues avec : « LA DOULEUR DE TA CUISSE NE VIENT PAS DE TA CUISSE » et affirmer avec ténacité : « La douleur de ta cuisse vient …d’un chien ». La confirmation viendra de la confidence du malade lui-même : « Vous m’avez parlé de mon chien et j’ai été guéri ».