Le moment du symptôme: Quand la situation se répète
Contexte
Nous avons envisagé quelques règles concernant le déclenchement des signes cliniques d’une maladie. Mais il nous reste à envisager d’autres situations et notamment les répétitions que l’on observe lorsqu’un des éléments du décor vient rappeler le conflit initial (c’est le problème des allergies), lorsqu’il existe un cycle temporel avec notamment des dates anniversaires, lorsqu’il y a un thème au conflit qui est récurrent dans les événements de la vie.
Selon les cas, les symptômes se répètent de façon identique ou de façon modulée selon la situation vécue.
Diagnostique
DES POUSSÉES DE SCLÉROSE EN PLAQUES : MALADIE À THÈME
Le polymorphisme des poussées de SEP est habituel, les symptômes cliniques évoluant dans leur localisation, leur intensité, leur étendue en fonction du thème conflictuel.
L’histoire de la dévalorisation avec déplacement vertical est inventée de toute pièce. Dans les cours de décodage biologique, il y a l’histoire d’une souris qui est capturée lors d’une promenade familiale sur la plage et mise dans un seau. La pauvre bête s’épuise à sauter pour sortir de sa prison. Elle finit par ne plus pouvoir bouger les pattes arrière. L’enseignant en conclut qu’elle s’est dévalorisée en sautant sans réussir à se sauver. Il en fait une sclérose en plaques aiguë qui répond bien aux critères consensuels de conflit dans la verticalité et de dévalorisation. La souris ne fait pas de sclérose en plaques. Chez l’animal, on peut expérimentalement créer une encéphalomyélite allergique par injection de tissu nerveux. Celle-ci ne donne des signes cliniques qu’au bout de trois semaines ! Eventuellement, l’animal a pu faire une atteinte musculaire avec nécrose des fibres. Chez le porc, on sait que lors de la phase d’abattage, l’animal est capable de faire une myopathie aiguë en quelques minutes et de nécroser ses jambons (pale soft exsudative myopathy).
Sur le plan symbolique, la destruction des oligodendrocytes qui fabriquent la myéline des axones, correspond à la destruction de l’autorité qui intervient dans les projets du malade : soit le contrôle parental, soit la personne qui pousse à transgresser l’autorité. Sans en avoir conscience, le patient est sous tutelle.
Une femme désire avoir un garçon mais les circonstances vont faire qu’elle ne pourra jamais le voir. Le premier compagnon n’est plus d’accord pour avoir un enfant. Sa conjointe fait alors une première névrite optique. Finalement, elle va se séparer et l’espoir d’avoir un enfant disparaît. Elle fait une seconde poussée de névrite optique. Lorsqu’elle retrouve un compagnon, celui-ci est d’accord pour avoir un enfant. Lorsque naît une petite fille, la malade fait une nouvelle poussée de névrite optique. Finalement, le conjoint décide qu’il ne veut plus d’enfant : c’est la quatrième et dernière poussée de névrite optique.
Une autre histoire de sclérose en plaques : à partir de l’âge de douze ans, les parents d’une jeune fille ne laissent pas se développer ses contacts avec son parrain qu’elle affectionne particulièrement. Finalement, elle ne reverra que son cercueil quelques mois plus tard.
La jeune fille va alors déclencher une sclérose en plaques dont les poussées correspondent aux événements familiaux où le parrain aurait été là s’il avait vécu plus longtemps : fiançailles, mariage, baptême des enfants … Parallèlement, cette femme installe la croyance qu’il ne faut pas baptiser les petits enfants pour des raisons conscientes religieuses mais inconsciemment c’est pour se protéger de ses blessures affectives. Si elle n’avait pas eu de parrain, elle n’aurait pas eu d’interdit parental. Sans cette tutelle, elle n’aurait pas fait de sclérose en plaques.
Symptômes
DES BRÛLURES SANS BRÛLURES
Un papa excédé par l’immobilisme de ses enfants au retour des vacances se met en colère et en vient à gifler sa fille majeure d’un revers de main. Son hémorragie nasale le plonge dans la honte d’avoir fait ce geste violent. Peu après, en voulant faire du café, il se brûle avec de l’eau bouillante sur le dos de la main droite, au niveau de l’espace entre le pouce et l’index. C’est l’endroit symbolique du contact parent – enfant que nous connaissons déjà et la brûlure vient compenser le froid familial qui s’était installé auparavant.
Par la suite, cette jeune fille est revenue à deux reprises pour préparer ses papiers et ses valises pour un départ à l’étranger. Les deux fois, son père a présenté des « brûlures » avec cloques au niveau du premier espace interosseux alors qu’il ne s’était pas brûlé. Il faut dire qu’après ce conflit, il n’y avait pas eu de démarche de réconciliation et que la honte du père ne demandait qu’à se réveiller à la vue de sa fille, au point de faire une brûlure symbolique préventive.
Moments
DATES ANNIVERSAIRES ET DURÉES IDENTIQUES
De la même manière, certaines pathologies peuvent apparaître à une date anniversaire de la mort d’une personne, ou d’un traumatisme (1 an, 10 ans etc.).
Ainsi, une mère est bafouée lors d’un héritage familial. Elle rentre de chez le notaire et fait la tête mais elle n’explique pas à sa fille de 12 ans ce qu’elle a ressenti. Sa fille est traumatisée par la détresse de sa maman.
Plus tard, elle va épouser un notaire avec lequel elle signe un contrat de séparation de biens. Elle quittera son mari 12 ans plus tard mais en gardant ses biens propres selon le contrat signé avant le mariage. Sa mère est symboliquement déculpabilisée et il n’y aura pas de pathologie à l’issue de la séparation.
Nous ne faisons qu’évoquer les manifestations allergiques qui surviennent dans les mêmes circonstances : soleil, fruit, pollen. L’enquête nécessite de bien cerner le conflit initial pour permettre la guérison.
Conclusion
Nous sommes loin du schéma hamerien avec la répétition du symptôme non cancéreux lié au conditionnement initial et sa récidive tant que persistent les éléments du décor de « la première fois ». Faute d’anamnèse précise, il convient parfois de se tourner vers des thérapies ayant des symboliques variées.