Le moment du symptôme: quand l’infection tourne la page

Les moments du symptôme

quand l'infection tourne la page

Contexte

Le langage populaire parle de blessures psychoaffectives. Ce n’est pas sans raison sur le plan symbolique. L’inflammation qui survient après la plaie permet de nettoyer la zone atteinte. Symboliquement, une infection participe à ce nettoyage : elle vient donner une coloration symbolique correspondant à la nature de la blessure de l’âme qui a atteint la personne.

Le mot cytomégalovirus signifie « virus de la plus grande cellule ». Il n’est donc pas étonnant qu’après l’attentat de la place Saint Pierre de Rome, le pape Jean-Paul II (la plus grande cellule de l’église catholique) fasse une infection à cytomégalovirus pour tourner la page.

Comprendre le contexte émotionnel de l’infections est indispensable à connaître pour permettre leur guérison rapide.

Des microbes à foison

L’être humain est composé et entouré de bactéries et de virus qui jouent un rôle essentiel pour les processus vitaux, notamment au niveau du microbiote intestinal. Mais nous ne parlerons ici que des maladies infectieuses humaines courantes pour lesquelles on peut distinguer :

Les bactéries

Les bactéries donnent la coloration symbolique du conflit vécu. Par exemple, le streptocoque, de forme recourbée, va intervenir lorsque le sujet est obligé de se plier à la séparation. Etty Buzin, une psychologue de qualité, raconte qu’à son retour du massif central où ses parents juifs l’avaient envoyée pendant la 2° guerre mondiale, elle a fait une scarlatine (maladie streptococcique). 

L’helicobacter pylori est le tire-bouchon du pylore pour enlever les gros morceaux. Le staphylocoque est la mûre dont les grains vivent attachés les uns aux autres dans l’extrême proximité. Le colibacille est symbolique de l’identité que l’on marque notamment en urinant. Symboliquement, en buvant plus, la personne urine plus et marque mieux son territoire et donc son identité. Elle fait moins de cystites à colibacilles.

Les virus

Les virus permettent de suivre le stade de développement de l’enfant et de la personne dans ses expériences d’autonomisation : maladies infantiles de séparation de la mère, récidive de séparation, expérience de la solitude et de passage au lien avec la MonoNucléose Infectieuse (mono veut dire seule), vécu d’une situation sociale « hors normes » avec le zona. Lorsqu’il s’agit du franchissement des étapes saisonnières, le passage se fait à l’aide de la grippe. Comme dans beaucoup de cas, l’information apportée par le virus est indiquée par le choix de son nom. Sous le mot influenza, on a l’indication d’une lutte d’influence au moment de l’année où le soleil fait défaut, c’est-à-dire au moment de l’absence symbolique du père. Certaines personnes font d’ailleurs des dépressions saisonnières et l’exposition aux UV (père synthétique) permet de les améliorer. La période des fêtes de fin d’année est propice au réveil des conflits familiaux.

Les champignons

Les champignons sont des éléments vivants sur la pourriture d’autres organismes morts. Mort, meurtre, meurtrissure, voilà le terrain où se développent les mycoses.

Une femme doit se faire opérer par son gynécologue. Les polypes utérins justifient selon lui une hystérectomie totale. Lors du passage de l’anesthésiste la veille de l’intervention, la discussion s’engage et le médecin finit par hausser le ton. « Mais madame, cette opération, c’est une mutilation ». Rien de tel pour culpabiliser la malade d’avoir accepté l’intervention. Pour défendre sa sexualité symboliquement, cette femme dispose de son ongle (une griffe pour repousser l’agresseur) au niveau du majeur gauche (côté où c’est elle qui propose la sexualité). Quelques semaines plus tard, l’ongle du majeur gauche se délite sous l’effet d’une mycose unguéale. Symboliquement, elle n’est pas capable de défendre sa sexualité : elle n’est donc pas coupable d’avoir accepté l’intervention mutilante.

Les parasites

Pour qu’une personne fasse une parasitose, il faut qu’elle se sente isolée au point de souhaiter avoir « quelqu’un » qui mange avec (à côté) elle. C’est ce que veut dire le mot para site. Pas étonnant qu’il y ait une parasitose chez quelqu’un qui se met au ban de la société pour assurer sa toxicomanie et son homosexualité. Se sentant seul, il diminue ses défenses immunitaires (sida) pour favoriser les rencontres symboliquement.

Exemples

Bartholinite

Une femme téléphone chez sa sœur : elle a un œuf de pigeon sur la grande lèvre droite qui l’empêche de marcher. La sœur lui propose de se faire aider pour guérir rapidement. Bourrée d’antalgiques, elle arrive par le train pour une consultation. 

La recherche d’un syndrome d’épuisement est positive. « Quelle déception sexuelle vous a-t-on fait subir il y a six mois ? ». L’amant était venu passer dix jours et il avait promis de divorcer. Mais quelques jours plus tard, il avait téléphoné pour dire qu’il était à l’aéroport en partance pour les Antilles accompagné de son épouse. Coup de tonnerre !

Trente six heures après l’entretien, cette femme consulte le chirurgien qui doit l’opérer de sa bartholinite. Il n’y en a plus aucune trace !!! Malheureusement, le travail n’a porté que sur le conflit déclenchant. Un an plus tard, la femme téléphone pour l’apparition d’une grosseur inflammatoire de la lèvre droite. Même confidence, même guérison.

Un homme de la soixantaine assez bedonnant se plaint d’un suintement purulent à partir d’une zone inflammatoire située juste au-dessus du nombril. L’application d’antiseptiques et d’un pansement n’améliore pas la situation.

Ventre suintant 

Cet homme avoue que dans ses réunions avec les frères, on avait l’habitude de s’embrasser bedaine contre bedaine, comme des femmes enceintes. Ce contact mettait notre homme mal à l’aise. Un beau jour pour exorciser son dégoût, il éclata de rire. Il avait tourné la page symboliquement mais en l’absence d’aveu à un tiers, une lésion suppurante n’arrivait pas à guérir. Le lendemain de cette confidence humiliante, la peau était pratiquement redevenue normale

conclusion

Le traitement idéal d’une infection, c’est l’écoute de celui qui est touché. Le microbe, le lieu de l’infection, sa date par rapport à l’événement traumatisant sont les données suffisantes pour la guérison rapide de l’épisode en cours. La recherche des circonstances du conditionnement permettra d’éviter les récidives.