Pierre-Jean Thomas Lamotte
Aux racines de la compensation symbolique inconsciente
De la neurologie à l'écoute des malades
Le Dr Pierre-Jean Thomas Lamotte commence sa carrière en tant que chef de service à l’hôpital de Lisieux. Mais rapidement, il se rend compte que cette situation confortable ne lui permet pas de consulter comme il le souhaite. Il aimerait avoir davantage de temps pour écouter ses patients, ce qui n’est pas possible à l’hôpital.
Au plus fort de ses questionnements sur son avenir, le Dr Thomas Lamotte devient sourd d’une oreille. Une compensation symbolique, pour s’empêcher de quitter une situation confortable et ne pas pouvoir « écouter » ses patients et sa propre intuition. Il récupérera son audition rapidement.
La même année, il se rend en tant que médecin de pèlerinage à Paray le Monial. Un soir il conduit une femme paraplégique en fauteuil roulant sur son lieu de prière. Lorsqu’il revient le lendemain il la voit debout, sans béquille, ni fauteuil, se dirigeant vers le Saint Sacrement.
Ses représentations de médecin sur la maladie en sont fortement ébranlées. Comment une maladie réputée inguérissable peut-elle disparaitre aussi vite ? Comment la foi peut-elle avoir une efficacité plus puissante que des médicaments ? Quelle blessure Dieu a -t-il guéri chez cette femme ?
Pour lui, c’est un signe. Il décide de démissionner de son poste de chef de service quelques mois plus tard et ouvre un cabinet en ville pour pouvoir écouter plus longtemps les malades.
Il est difficile de parler des découvertes du Dr Pierre Jean-Thomas Lamotte sans parler de son chemin de foi qui l’a fortement inspiré dans ses découvertes.
Dès sa naissance il est l’enfant de la promesse, ses parents promettent de faire un pèlerinage s’il était un garçon, mais ce pèlerinage n’aura pas lieu.
Des années plus tard, il sera médecin des pèlerinages, une belle compensation symbolique à la culpabilité de ses parents.
Son premier livre en 2001 s’intitule Guérir avec Thérèse.
La Bible parle de guérison à longueur de temps, mais cet aspect du message de Jésus ne semble pas plus que cela intéresser les médecins chrétiens. Pourtant, Pierre-Jean estime que la compensation symbolique est décrite dans la Bible. Il explique notamment dans ses livres certains cas de guérison comme la femme hémorroïsse ou le paralytique.
La Bible parle également de la transmission transgénérationnelle des culpabilités, d’une manière difficile à comprendre pour notre époque :
(Exode 20,5) : « car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent ».
Depuis 2010, la science reconnaît que chez le rat, une phobie se transmet sur 3 générations…
Faire parler les malades
Quelques temps après avoir ouvert son cabinet en ville, il reçoit une patiente atteinte d’un cancer du sein avec des métastases osseuses et hépatiques. Elle lui avoue avoir une vie déséquilibrée sans aucune identité personnelle. Elle est la mère de ses enfants… la femme d’un diplomate… Mais elle ne sait pas se définir pour elle-même.
Après cette rencontre, elle décide de réorganiser sa vie personnelle. Quelques semaines plus tard, son oncologue est surpris : pour une fois le traitement chimiothérapeutique du cancer métastasé avait remarquablement bien marché !
Quelques temps plus tard, on lui proposa la lecture du livre du Dr Hamer. Il refusa, ne croyant pas en la crédibilité de ses propos et prenant ce médecin pour un fou.
Il souhaitait poursuivre ses recherches avec l’aide d’un collaborateur. Il écrivit une lettre à Sainte Thérèse de Lisieux qui selon lui l’aida à trouver un psychologue Lacanien, Pierre Barbey, formé par le Dr Hamer à la lecture des scanners cérébraux. Il découvrit notamment que Freud et le Dr Groddeck avait déjà beaucoup écrit sur liens entre les émotions et les maladies, mais contrairement à la psychanalyse, ces réflexions n’ont pas eu l’essor espéré.
Il assista à un séminaire du Dr Hamer mais n’adhéra pas à ses conclusions sur l’apparition des maladies, et ses lois d’Airain. Mais, ses 6 années de travail avec son nouveau collègue de travail lui fit admettre que le Dr Hamer avait réellement eu une intuition géniale sur la lecture des scanners cérébraux. Il apporta quelques corrections à ses travaux sur le cerveau stratégique, encore aujourd’hui totalement inconnus des neurologues.
les collaborations qui ont changé sa vision de la maladie et du hasard
C’est avec l’association Cause et Sens puis le Cridomh qu’il développa l’approche au cas par cas. Avec Pierre Julien, Giorgio Mambretti, Patrick Obissier, Jean-Michel Dalbiez et d’autres, ils s’obligèrent à trouver pour tous les patients atteints d’une même pathologie, une même origine émotionnelle. Le fait de retrouver cette origine émotionnelle pour un même organe ou une même pathologie, déboucha sur la conviction que la maladie a bien un sens symbolique précis, qui compense une même souffrance émotionnelle.
Il rencontra également différentes personnes qui travaillent aussi sur les liens entre les émotions et les maladies tels que le Dr Claude Sabbah, Christian Flèche, Gérard Athias, Michel Odoul, le Dr Olivier Soullier… pour ne citer que les plus connus.
Le Dr Thomas Lamotte est convaincu que la maladie est une production symbolique de notre corps destinée à masquer une culpabilité que le malade n’a pas osé avouer.
Pour lui, tout Homme vit au passé compensé et la maladie et un alibi rétrospectif pour lui et pour ses proches :
« Je ne peux pas me reprocher de m’être mal occupé de mon foyer ou de mon entreprise puisque mon coeur est fragile, c’est pour cela que j’ai un infarctus du myocarde. »
« Je ne peux pas me reprocher de ne pas réussir à mettre à distance un parent envahissant, car j’ai une maladie auto-immune qui détruit ma myéline, et ma sclérose en plaque me paralyse et m’empêche d’agir ».
« Je n’ai pas su réagir rapidement pour empêcher le suicide de mon père, ce n’est pas de ma faute car ma thyroïde est trop faible, et je développe un cancer de la thyroïde pour la renforcer ».
Une écoute de la culpabilité spécifique cachée derrière chaque symptôme est possible, permettant de comprendre le POURQUOI de chaque maladie. Cette écoute constitue un outil complémentaire précieux à la médecine classique, car elle permet de donner un sens à la maladie, et dans de nombreux cas on observe une guérison beaucoup plus rapide et plus complète qu’avec le seul traitement médical.
Ces compensations peuvent prendre la forme de maladie, ou d’accident, mais elles s’appliquent également à tout notre quotidien comme nos prénoms, nos métiers, nos interactions sociales, notre orientation sexuelle, notre style vestimentaire etc…
Pour lui, même si le terme de compensation symbolique est nouveau, il existe depuis tout temps. Et le cercle vicieux de ces compensations existera tant que l’homme n’est pas dans l’amour et la vérité. Nous passons notre temps à compenser les culpabilités inavouées, les nôtres, celles de nos parents, celles des humains dont nous sommes solidaires. Et l’univers et la multitude compensent les nôtres.